Les recherches immobilières peuvent être longues, très longues. Vous écumez depuis des mois les annonces et ne trouvez pas le bien de vos rêves. Mais après de nombreuses recherches et visites infructueuses, voilà que vous trouvez un bien immobilier pour lequel vous être prêt à faire une offre d'achat. De nombreux acquéreurs s'interrogent souvent sur leur marge de négociation. Dans certains cas, sachez qu'elle peut être très limitée, voire impossible !
Dans quel cas devez-vous faire une offre au prix ? On vous explique les signes qui peuvent indiquer que le bien immobilier n'est peut-être pas négociable... et qu'il vaut mieux faire une offre au prix au vendeur.
Le bien immobilier est au prix du marché
Si certains signes montrent qu'un bien est négociable, d'autres peuvent parfois indiquer le contraire. Un des premiers indicateurs à suivre est le prix du marché. Le bien immobilier visité est au prix du marché ? C'est-à-dire dans la moyenne constatée ? C'est un bon signe pour savoir qu'une baisse de prix ne sera pas forcément acceptée par le vendeur. Mais ce n'est évidemment pas le seul indice puisque d'autres critères interviennent dans une négociation immobilière.
Le bien immobilier est en vente depuis peu
Si le bien immobilier est en vente depuis une semaine, tenter une offre de prix en dessous du prix pourrait braquer le vendeur. Surtout qu'il n'est pas forcément pressé de vendre. Ainsi, votre offre d'achat sera certainement refusée même s'il ne s'agit que d'une négociation de 3 000 euros... Le bon conseil reste d'écouter le professionnel en charge de la vente lorsque vous souhaitez négocier le prix.
Le bien immobilier est en très bon état
Ce critère, souvent lié au prix, est à prendre en compte. L'état du bien immobilier en vente doit retenir votre attention. Les négociations sont plus souvent réalisées lorsque les biens nécessitent des travaux qui entraînent des frais importants pour l'acquéreur. Difficile de justifier une baisse de prix pour un bien qui n'a aucun défaut. En effet, une négociation immobilière se prépare toujours et se base sur des éléments objectifs.
Le bien immobilier se situe dans une zone demandée
Autre élément à prendre ne considération pour faire une offre d'achat au prix : la zone dans laquelle est située le bien. En effet, dans les zones tendues, notamment les grandes villes, les négociations peuvent être limitées. La demande y étant très forte, il n'est pas rare de voir les bien partir au prix du mandat ! Tenter une négociation dans ces zones est parfois prendre le risque de voir le bien vous passer sous le nez... surtout si le bien est idéalement situé et que la concurrence est forte entre les acquéreurs. Mieux vaut alors mettre les chances de votre côté en faisant une offre d'achat au prix.
Le bien immobilier rentre dans votre budget
Les négociations concernent parfois des acquéreurs qui visent plus haut que leur budget. En négociant le prix, ils espèrent alors rentrer dans leur budget. Mais les marges sont parfois très faibles, environ 4% en moyenne en France. Cibler des logements dans votre budget évitera de nombreuses déceptions.
Bonus : le bien immobilier vous plaît et c'est le coup de cœur
On parle souvent de prix coup de cœur en immobilier. Cet ingrédient nécessaire à déclencher de nombreuses ventes peut également vous inciter à ne pas négocier le prix pour ne pas rater une belle occasion, surtout si les indices cités plus haut concernent le bien que vous souhaitez acheter. Un bien qui rentre dans 80% de vos critères peut valoir le coup d'une offre au prix.
Notre modèle de lettre d'offre d'achat au prix
Vous avez décidé de faire une offre d'achat au prix ? Nous mettons à votre disposition un modèle de lettre d'offre d'achat au prix gratuitement. Pour formaliser votre offre, mieux vaut en effet privilégier les écrits. Sachez enfin que le vendeur est tenu d'accepter une offre au prix.
Publié par Figaro ImmoLe vendredi 2 octobre 2020
Quelle imposition sur la plus-value d'une résidence principale,
secondaire ou investissement locatif ?
La plus-value que vous pouvez réaliser en revendant un bien immobilier est, dans certains cas, soumise à l’impôt sur le revenu. S’il y a exonération de la plus-value pour les résidences principales, ce n’est pas le cas pour les résidences secondaires, ni pour les investissements locatifs.
- Qu’est-ce qu’une plus-value immobilière ?
- Exonération de la plus-value sur les résidences principales
- Imposition de la plus-value sur les résidences secondaires et les investissements locatifs
Qu’est-ce qu’une plus-value immobilière ?
Si vous décidez de revendre un bien immobilier, acheté quelques années auparavant, il peut arriver que le prix de vente soit supérieur au prix auquel vous l'avez acquis. Vous réalisez alors ce que l’on appelle une plus-value immobilière, qui correspond donc à la différence entre le prix de vente du bien et son prix d'achat.
Bonne nouvelle ! Mais selon la nature du bien immobilier (résidence principale ? résidence secondaire ? Investissement locatif ?), cette plus-value immobilière est soumise ou non à l'impôt sur le revenu.
Notez que si vous réalisez une moins-value, vous ne pouvez pas la déduire d'une plus-value réalisée lors de la vente d'un autre bien (il existe, comme toujours des exceptions ; renseignez-vous !).
Exonération de la plus-value sur les résidences principales
Vous avez décidé de vendre votre résidence principale (c’est-à-dire l’appartement ou la maison que vous occupez la majeure partie de l'année) ? Peut-être réaliserez-vous une plus-value, si le prix de vente est supérieur au prix auquel vous l'avez acquis. Cette plus-value est totalement exonérée d’impôt sur le revenu.
Les « dépendances immédiates et nécessaires », comme les caves, les garages ou encore les chambres de bonne, qui sont vendues en même temps, sont également exonérées.
Imposition de la plus-value sur les résidences secondaires et les investissements locatifs
Si vous réalisez une plus-value sur la vente de votre résidence secondaire ou d’un investissement locatif, son montant pourra bénéficier de différents abattements (abattements pour durée de détention, abattements exceptionnels temporaires), puis sera soumis à l'impôt sur le revenu au taux de 19 % (une taxe supplémentaire de 2 à 6% s'applique en cas de plus-value imposable supérieure à 50 000 €). La plus-value fait également l’objet de 17,2% de prélèvements sociaux : CSG (9,9 %), CRDS (0,5 %), prélèvement social (4,5 %), contribution additionnelle « solidarité autonomie» au prélèvement social (0,3 %) et prélèvement de solidarité (2 %).
Concernant l’abattement pour durée de détention, il intervient à partir de la 6e année. Les modalités de calcul diffèrent selon que l’on détermine la plus-value imposable au titre de l'impôt sur le revenu (19 %) ou des prélèvements sociaux (17,2 %).
Au titre de l'impôt sur le revenu, l'abattement est de 6 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu'à la vingt-et-unième ; 4 % pour la vingt-deuxième année révolue de détention. Et si vous possédez le bien immobilier depuis plus 22 ans, vous serez totalement exonéré !
Au titre des prélèvements sociaux, l’abattement est de 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et jusqu'à la vingt-et-unième ; 1,60 % pour la vingt-deuxième année de détention ; 9 % pour chaque année au-delà de la vingt-deuxième. Pour bénéficier de l’exonération totale des prélèvements sociaux, il faut avoir été propriétaire du bien pendant plus de 30 ans.